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Un enfant de 3 ans et plusieurs adultes enlevés à Kenscoff : l’IBESR dénonce un acte barbare

Dans un communiqué empreint d’émotion, l’Institut du bien-être social et de recherches (IBESR) a vivement condamné l’attaque armée survenue dans le centre d’accueil Sainte-Hélène, à Kenscoff, dans la nuit du dimanche 3 août 2025. Au cours de cette irruption brutale, un enfant de trois ans, la responsable du centre et plusieurs employés ont été enlevés par des terroristes de « Viv ansanm ».

« C’est une horreur ! Un acte inacceptable ! Ces structures accueillent les enfants les plus vulnérables du pays », s’est indignée la direction générale, dénonçant un « crime d’une cruauté inqualifiable » qui expose la fragilité des espaces de protection de l’enfance en Haïti.

Selon l’IBESR, des dispositions avaient pourtant été envisagées en amont pour prévenir un tel drame. En coordination avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), l’Institut avait proposé une relocalisation du personnel et des enfants. « La menace était réelle. Nous avions lancé l’alerte. Mais sur le terrain, on a malheureusement sous-estimé l’urgence », a expliqué le communiqué , précisant que les responsables du centre n’avaient pas donné suite à l’offre, la jugeant « prématurée à l’époque ».

Dans la foulée du drame, l’IBESR a sollicité une intervention immédiate de la Police nationale d’Haïti (PNH), par l’intermédiaire de la Brigade de protection des mineurs (BPM). L’objectif : assurer la sécurité des enfants encore présents dans le centre ainsi que celle du personnel rescapé. « Nous avons demandé à la BPM d’agir sans délai. La situation est trop grave pour attendre », a poursuivi l’IBESR, confirmant que des mesures de protection ont été enclenchées.

Confronté à une montée d’insécurité qui cible désormais les structures humanitaires et sociales, l’Institut se veut combatif. Il réitère sa détermination à protéger les enfants malgré les menaces. « On ne reculera pas. Il en va de la survie de toute une génération », a insisté l’institution, qui appelle les autorités nationales à renforcer urgemment la sécurité autour des centres d’accueil.

Alors que l’émotion reste vive à Kenscoff, les recherches se poursuivent pour retrouver les personnes enlevées. L’IBESR assure qu’il poursuivra son travail, main dans la main avec ses partenaires, pour renforcer les protocoles de sécurité et éviter que de tels drames ne se reproduisent. « Ce n’est pas seulement un enfant qu’on a enlevé. C’est l’avenir qu’on tente d’arracher ».

Un enfant de 3 ans et plusieurs adultes enlevés à Kenscoff : l’IBESR dénonce un acte barbare

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