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Les résidents de Cité Militaire et de Village Solidarité continuent de vivre sous la coupe réglée du gang de Simon Pelé, dirigé par « Jouma », un repris de justice en cavale. Selon plusieurs sources locales, les hommes armés contraignent quotidiennement les riverains à ériger des murs destinés à dissuader les forces de l’ordre d’entrer dans le quartier.

Cité Militaire (Port-au-Prince), 23 juin 2025 — La semaine passée, un groupe d’habitants, arrêtés puis forcés à travailler sur ces fortifications illégales, a subi de violentes représailles. Gaspard, l’un des captifs, a été roué de coups après avoir refusé d’obéir et a succombé à ses blessures. Ses funérailles se sont tenues samedi dans le quartier.
« Ils étaient plusieurs à être ramassés dans la rue pour aller “travailler”. Gaspard a résisté ; ils l’ont battu jusqu’à la mort. Deux autres personnes sont toujours hospitalisées », témoigne un habitant, sous couvert d’anonymat.
Ce n’est pas la première fois que le gang de Simon Pelé frappe les récalcitrants. Il y a deux mois, un jeune homme avait été exécuté pour avoir organisé une veillée funèbre en mémoire d’un voisin tué par ces mêmes hommes armés.
Malgré les appels à l’aide répétés, aucune opération policière d’envergure n’a encore été menée dans la zone, devenue pratiquement imprenable depuis l’édification de ces murs. La population, livrée à elle-même, redoute que les violences ne s’intensifient encore si les autorités tardent à intervenir.
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