Depuis dimanche 9 février, la coalition terroriste« Viv ansanm » a intensifié ses attaques sur la commune de Pétion-Ville en particulier sur Diègue et ses environs, notamment Corvette, Métivier et Tunnel. Jour et nuit, ces gangs lourdement armés terrorisent la population et défient les forces de l’ordre, menant une véritable guerre d’usure. Face à cette recrudescence de la violence, la Police nationale d’Haïti (PNH) peine à contenir l’assaut de ces malfrats, manquant de moyens et de renforts pour faire face à des criminels de mieux en mieux organisés et équipés.
Des attaques incessantes pour épuiser l’ennemi…
Les gangs armés appliquent une stratégie redoutable : attaquer par vagues successives, épuiser les ressources des forces de l’ordre et tester leurs capacités de riposte. À chaque assaut, ils coupent les voies de communication, bloquent les routes avec des carcasses de véhicules incendiés et tendent des embuscades aux patrouilles policières.
« Ils ne nous laissent aucun répit. Dès qu’une attaque est repoussée, une autre commence ailleurs. Ils nous prennent à l’usure », confie un agent de la PNH sous couvert d’anonymat. Ce harcèlement constant affaiblit la police, qui manque déjà de personnel, de munitions et de matériel adéquat pour faire face à des gangs armés de fusils d’assaut Galil, de M16, Barrett M82, M4, AK-47, entre autres…
Une police à bout de souffle
Fatigués, sous-équipés et en infériorité numérique, les policiers se retrouvent acculés. Les unités d’intervention, comme l’UTAG (Unité temporaire anti-gang) et la BRI (Brigade de recherche et d’intervention), UDMO, CIMO, SWAT… multiplient les opérations, mais chaque victoire est de courte durée. Les gangs se replient, se réorganisent et reviennent frapper encore plus fort en utilisant d’autres stratégies.
« Nous manquons de renforts et nos équipements sont insuffisants. Pendant que nous nous battons avec des armes vieillissantes, eux disposent de fusils dernier cri et de tonnes de munitions », témoigne un officier sur le terrain.
Un risque d’effondrement sécuritaire
Si cette guerre d’usure continue, le risque est grand de voir les forces de l’ordre s’effondrer face à des gangs de plus en plus puissants et audacieux. L’épuisement des policiers, conjugué à l’absence de soutien logistique et stratégique, laisse des pans entiers du territoire à la merci des criminels. Déjà, certains quartiers se vident de leurs habitants, fuyant une violence qui semble incontrôlable.
Pendant ce temps, la population vit dans la terreur, coincée entre des gangs impitoyables et une police en sursis. Sans une riposte massive et coordonnée, ces attaques risquent d’achever ce qu’il reste de l’autorité de l’État. La capitale d’Haïti et ses environs totalement contrôlés par des terroristes semant la pagaille au vu et au su de tous. En dépit de la présence d’une force multinationale (MMSS), aucune action concrète de la part des forces de l’ordre afin de mettre un terme aux désordres.
Les membres de la population civile lancent un appel d’urgence aux autorités concernées pour remedier à cette situation catastrophique où les gangs armés imposent leur loi en toute impunité.