Le gouvernement vénézuélien a confirmé lundi 24 mars 2025 l’arrivée de 199 Vénézuéliens expulsés des États-Unis à l’aéroport international de Maiquetía, près de Caracas. Ces expulsions marquent la reprise des vols de rapatriement qui avaient été suspendus pendant un mois en raison de la crise migratoire liée aux décisions de l’administration Trump. Selon des images diffusées par la télévision d’État, les personnes expulsées étaient toutes des hommes et menottées à leur arrivée.
Le ministre de l’Intérieur, Diosdado Cabello, a déclaré : « Aujourd’hui, nous recevons 199 compatriotes à l’aéroport de Maiquetía. » Il a précisé que ces vols de rapatriement sont le résultat d’accords entre les deux gouvernements, bien que leur fréquence ait été irrégulière. « Les voyages ont eu peu de régularité, ce n’est pas à cause du Venezuela. Nous sommes prêts à recevoir les Vénézuéliens où qu’ils soient, lorsque les possibilités existent », a-t-il insisté.
Il s’agit du quatrième vol transportant des migrants vénézuéliens expulsés des États-Unis depuis la reprise de ces opérations. Toutefois, une partie des déportés n’a pas été directement envoyée au Venezuela, mais transférée vers le Centre de Confinement du Terrorisme (CECOT), une prison à sécurité maximale au Salvador. Cette décision découle d’un accord entre Washington et San Salvador visant à accueillir certains migrants en détention provisoire.
Face à cette situation, le président vénézuélien Nicolás Maduro a vivement dénoncé ces transferts vers le Salvador. Il a qualifié cette initiative d’« enlèvement », mettant en cause les autorités américaines pour leur gestion de la crise migratoire. Le gouvernement vénézuélien affirme suivre de près la situation et se dit prêt à rapatrier tous ses ressortissants dès que les conditions le permettront.